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Informations générales sur les Yuhinas


Famille : Timaliidés
Origine : Chine, Taïwan et autres pays du sud-est asiatique (climat subtropical à tropical, généralement doux et humide, avec des zones montagneuses plus fraîches)

Espèces : on dénombre 11 espèces de Yuhinas. Les sexes sont semblables. Il faut observer attentivement le comportement amoureux des oiseaux ou avoir recours au sexage par ADN pour identifier mâles et femelles avec exactitude.
  1. Yuhina à diadème (Yuhina diademata) : 17,5 cm de longueur. Importé en Europe depuis les années 1980, il est gracieux et très amical avec les espèces plus petites. Il se reproduit assez facilement (pour un insectivore !) en captivité. C'est l'espèce de Yuhina la plus répandue actuellement en élevage.
  2. Yuhina à menton noir (Yuhina nigrimenta) : 11 cm de longueur. Importé en Europe depuis le début du siècle, il s'y est reproduit à plusieurs reprises, mais peu de cas sont signalés ces dernières années. Délicieux oiseau espiègle au chant très sonore et au caractère extraverti, surtout le mâle.
  3. Yuhina à tête marron (Yuhina castaniceps) : 13 cm de longueur. Importé en Europe depuis assez longtemps mais moins depuis quelques années. Son plumage et sa huppe sont plus discrets que ceux des autres Yuhinas. Il se reproduit volontiers en volière où son comportement rappelle celui des Mésanges.
  4. Yuhina de Bornéo (Yuhina castaniceps everetti) : 13 cm de longueur. Parfois considéré comme sous-espèce du précédent. Rare, voire inconnu en élevage.
  5. Yuhina à gorge striée (Yuhina gularis) : 15 cm de longueur. Originaire des forêts d'arbustes à fleurs dans les montagnes du sud-est asiatique, il est apparu sur le marché européen depuis quelques années. Son cri étrange évoque un miaulement de chat. Pas encore de reproduction signalée en France à notre connaissance.
  6. Yuhina à ventre roux (Yuhina occipitalis) : 13 cm de longueur. Très beau Yuhina au bec rouge et au plumage plus vivement coloré que les précédents. Rarement rencontré en captivité.
  7. Yuhina à cou roux (Yuhina flavicollis) : 13 cm de longueur. Un des plus beaux Yuhinas, joliment coloré. Importé ponctuellement, il est très rare en élevage. C'est pourtant un agréable oiseau de volière qui a déjà tenté de nicher en captivité. Le cri du mâle porte assez loin !
  8. Yuhina de Birmanie (Yuhina humilis) : 13 cm de longueur. Parfois considéré comme une sous-espèce du précédent, il a un plumage similaire avec des teintes plus ternes. Rare, voire inconnu en élevage.
  9. Yuhina à nuque blanche (Yuhina bakeri) : 13 cm de longueur. Plumage brun roussâtre uni, avec une barre blanche sur l'arrière de la tête. Rare, voire inconnu en élevage.
  10. Yuhina de Taïwan (Yuhina brunneiceps) : 13 cm de longueur. Magnifique oiseau rappelant une Mésange huppée. Rarissime en élevage.
  11. Yuhina à ventre blanc (Erpornis zantholeuca) : 13 cm de longueur. Très différent des autres Yuhinas, cet oiseau ressemble à un Pouillot de couleur jaune verdâtre pâle, avec une huppe discrète. Rare, voire inconnu en captivité.

Logement : pour loger temporairement deux oiseaux durant quelques mois (acclimatation ou hivernage), une cage de 1 m de longueur, 40 cm de hauteur et 30 cm de profondeur suffit. Leur logement habituel est néanmoins la volière (2 m x 2 m x 1 m au minimum), de préférence plantée. Le Yuhina à menton noir peut se contenter d'une volière de dimensions plus réduites si le couple est logé seul. Les mâles ont tendance à se bagarrer. Il est préférable d'offrir un abri chauffé à 10°C minimum aux oiseaux en hiver, suivant les espèces. En très grande volière extérieure, les plus rustiques (Yuhina à diadème par exemple) peuvent supporter des températures plus basses.

 Alimentation : les Yuhinas sont classés "omnivores à tendance nectarivore". Il faut donc leur fournir des aliments très variés auxquels ils goûteront avec curiosité : pâtée insectivore de bonne qualité (ex : Orlux, Bevo, Claus...), fruits frais (pomme, poire, nashi, orange, clémentine, raisin, cerise, banane, kiwi, mangue...), sans oublier le nectar (poudre spéciale à diluer dans de l'eau et à renouveler chaque jour, ex : Avian Nectar Sunbird) et quelques insectes vivants (vers de farine, vers buffalo, drosophiles, asticots, teignes de ruche, petits grillons...).
Un Yuhina adulte consomme jusqu'à 25 ml de nectar par jour. Il faut le rationner à 1 ou 2 teignes de ruche par jour s'il n'élève pas d'oisillons (c'est très nourrissant et très gras !).
La nourriture vivante est inutile pour l'entretien des oiseaux habitués aux aliments du commerce, néanmoins elle sert à mettre les oiseaux en condition de reproduction au printemps.
Durant l'élevage des petits, une grande quantité et une grande variété d'insectes sont nécessaires chaque jour, en fractionnant les apports à différents moments de la journée.
Les Yuhinas consomment aussi des granulés pour insectivores (Nutribird Uni Komplet ou T16 pour les plus gros), quelques graines pour oiseaux exotiques s'ils en ont la possibilité, ainsi que des minéraux (grit, os de seiche, coquille d'huître), particulièrement quand la femelle s'apprête à pondre. Ils acceptent également volontiers les pâtées d'élevage à base d'œuf dur écrasé et de pâtée sèche (celles que l'on destine habituellement aux petits granivores !).

 Problèmes fréquents : les Yuhinas sont des oiseaux assez solides quand on les entretient convenablement, cependant ils peuvent être sujets à des mycoses buccales, comme tous les frugivores-nectarivores, si leurs aliments frais "tournent". On peut prévenir ces problèmes avec des produits naturels, par exemple : extrait de pépins de pamplemousse (une ou deux gouttes dans le nectar ou l'eau de boisson), teinture de propolis à 50% (2 gouttes par 100 ml d'eau ou de nectar). Pour guérir une mycose déjà développée, il faut recourir à des médicaments antifongiques (exemple de produit actif : Nystatine).
Lors de la reproduction, les parents peuvent être porteurs sains d'entérobactéries qui terrassent les jeunes oiseaux peu après la sortie du nid. Le vétérinaire peut alors prescrire l'antibiotique adapté après avoir analysé les fientes des oiseaux malades.

Texte d'Alice Maurisot






Dernière mise à jour le 4 novembre 2005



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